Proche-Orient – le silence des Eglises

Nos démarches auprès des Eglises en novembre 2024

Chaque jour des nouvelles désastreuses nous viennent du Proche Orient. Le Conseil fédéral donne l’impression de soutenir le gouvernement de Netanyahou plutôt que de travailler à la mise sur pied de négociations de paix, selon la tradition de notre pays, dépositaire des Conventions de Genève.
De plus, nos autorités tergiversent au sujet de  la contribution de la Suisse à l’UNRWA, après l’avoir déjà fortement diminuée. Cette agence de l’ONU est le plus important acteur humanitaire à Gaza.

Pendant ce temps, nos Eglises se taisent. Une prise de parole de leur part permettrait pourtant aux victimes de voir leur dignité reconnue et donnerait une impulsion en faveur de la paix. Elle serait cohérente avec nos convictions chrétiennes.
Lucette Woungli-Massaga et Hélène Küng, pasteures, nous ont proposé un projet de lettre pour les interpeller : voir ici notre lettre à l’Eglise évangélique de Suisse et à la Conférence des évêques de Suisse.

La Conférence des évêques de Suisse nous a ensuite envoyé une lettre dont nous avons apprécié la clarté.

En revanche, le Conseil de l’EERS – Eglise évangélique réformée de Suisse ne nous a répondu, de manière très décevante. Vous trouverez ici la lettre que nous avons envoyée en retour à ce Conseil. Nous y relevons l’absence d’engagement concret de l’EERS alors que les Chambres fédérales ont interrompu le soutien de la Suisse à l’UNWRA avant, peut-être, de le supprimer.

Ceci est grave : l’UNWRA, une agence de l’ONU, est la seule entité présente en effectif suffisant à Gaza pour apporter une aide substantielle aux victimes de la guerre. Nous vous avons alors invité à signer une pétition adressée au Conseil de Etats demandant le maintient de cette aide.

Diriger une ONG : un business ?

On pourrait le croire en découvrant les salaires élevés versés à des dirigeants d’oeuvres d’entraide dans le dernier numéro du magazine BON A SAVOIR (voir le tableau).

De telles rémunérations donnent l’impression que l’activité de ces ONG, malgré de bons effets, est devenue un business. On les justifie habituellement par des arguments superficiels reproduisant servilement l’idéologie dominante selon laquelle les responsabilités et l’efficacité justifient de gros salaires.

Pourtant l’économie fourmille d’exemples où des dirigeants avec des salaires mirobolants ont coulé leur entreprise (Swissair, Crédit Suisse etc.) ! Une activité efficace peut être obtenue par des personnes qui ont d’autres motivations que la recherche d’argent et de prestige.

Pour notre part, nous estimons qu’un salaire annuel au dessus de 165’000 francs est tellement scandaleux qu’il justifie, pour nous, une cessation de nos dons. Il nous semble urgent que les ONG réfléchissent à leurs valeurs fondamentales.

Quand vous recevez une de leurs innombrables sollicitations,  nous vous proposons de leur écrire. Vous trouverez ici un modèle de lettre, à adapter. De plus, nous vous invitons à verser vos dons en priorité à des organisations attentives à leur éthique. Voici quelques propositions, à compléter.

 

 

La fin du journal Réformés ?

Dans le canton de Vaud, ce journal est envoyé gratuitement à toutes les personnes inscrites comme protestantes au contrôle des habitants ainsi qu’à toutes les personnes qui le demandent : un simple courriel suffit.


Il traverse une crise : voir ici l’article paru dans le Réformés d’octobre.
Cette crise, révélée ce printemps par Jacques Poget dans sa chronique sur Espace 2, a plusieurs enjeux :
– les emplois des journalistes de la rédaction de Réformés
– pour l’Eglise réformée, le sens de sa mission
– le fonctionnement de ses organes démocratiques.

Une amitié passe-muraille

Bethléem, d’un Noël impossible à un signe d’amitié

Un geste amical proposé en décembre 2023 par Jean-Bernard Livio, Shafique Keshavjee et Pierre Farron.

Habituellement, Noël à Bethléem est marqué par des manifestations populaires auxquelles prennent part chrétiens et musulmans de la ville ainsi que de nombreux touristes. Les chrétiens vivent ensuite leurs célébrations dans des églises, des communautés religieuses ou dans les chapelles de certaines institutions.

Cette année, plus personne ne peut entrer ou sortir de Bethléem. La situation économique est désastreuse dans cette ville qui vit à 60-70% de tourisme. Les hôtels et les restaurants ont dû licencier leurs employés. Les permis des 16’000 Palestiniens qui travaillaient en Israël ont été révoqués et l’Autorité palestinienne n’a toujours pas payé les salaires de ses employés.

Les autorités de la ville ont décidé renoncer aux festivités habituelles, en signe de deuil suite aux nombreux morts causés par la guerre et ses prolongements.

Que pouvons-nous faire ? Un geste simple, amical, dépourvu de tout jugement politique partisan et de toute polémique. Voir ici :

Le moteur des médias : l’argent ou l’information ?

Nous avons organisé une soirée publique sur ce thème, le 22 novembre 2023 à Lausanne, suite aux nombreux licenciements de journalistes en Suisse romande décidés par Tamedia, ceci malgré d’importants bénéfices, sans égard pour ses responsabilités d’employeur et d’éditeur !

Ont participé à cette soirée, dont vous trouverez un résumé ici :
Caroline Gebhard   journaliste, présidente d’impressum Vaud

Jacques Pilet           journaliste

Michel Kocher         théologien et journaliste à RTS religion et directeur de Médias-pro

Raphael Pomey        journaliste, rédacteur en chef du magazine Le Peuple

Shafique Keshavjee  théologien et écrivain


Notre
 Lettre ouverte à la direction de Tamedia et la réponse que nous avons reçue. Le blog de Pierre Farron : Une pérennité peut en cacher une autre.